zoothérapie

L'organisation quand tu es zoothérapeute !

Hey lala !!! Je sais gros sujet !!!

Une collègue des Pyréées (Allo Anne-Laure) a posé la question ce mois-ci sur notre groupe de zoothérapeutes :

“Comment gérez-vous tout le matériel car ca devient un peu hors de contrôle ici”

AHAHAHAH

Est-ce que je ne le mentionne pas dans mes formations ca d’ailleurs ? Alors, de belles zoothérapeutes on gentiment acceptée de partager leur structures organisationelles et j’ai quelques idées en plus à vos suggérer, avant que le démon du bordel s’empare de vos outils !



Il y a l’organisation de déplacement pendant nos contrats

L’idéal, du moins entre la voiture et la structure, c’est d’avoir un chariot style jardin (facilement trouvable en ligne) avec de bonnes roues solides. Rétractable, il se met facilement dans la voiture et vous permet de tout apporter avec vous d’un seul coup. Sinon, j’ai aussi deux options de diable pliables qui sont super, avec un petit format plus compact ou encore avec une plate-forme plus large selon ce qu’on doit transporter.

Mais attention, la plupart des écoles n’ont pas d’ascenseur et beaucoup de marches. Les rampes de fauteuil roulant ne sont pas toujours déneigés…les trottoirs non plus. Ca peut avoir ses inconvénients mais c’est vraiment pratique pour s’éviter le tour de reins.

À l’intérieur des institutions, le chariots 3 étages est toujours tellement pratique. N’hésitez pas à le demander. Vous savez, on désinfecte toujours avec nos produits Loona avant de le remettre. L’animal sur le dessus ou au sol selon votre partenaire, les outils sur la 2e tablette et nos effets personnel en bas, c’est vraiment génial. En plus, les petits animaux sont à porté de vue, et à portée de mains, on aime !

Ensuite bien sur, une option que beaucoup de zoothérapeutes aiment, c’est la poussette d’animaux. Non seulement vous pouvez avoir plusieurs animaux avec vous, refermer le devant pour donner un répit mais vos outils sont en dessous et accessible, voir même la litière de votre chat. Pliable et prenant peu d’espace, ca règle aussi le problème des marches (ca se monte beaucoup mieux qu'un diable large ou le chariot de jardin.


Ensuite l’organisation à la maison

C’est là que ca devient important de s’y prendre tot ! Certaines zoothérapeutes ont une pièce dédiée à la zoothérapie, d’autres n’ont pas la chance d’avoir tant d’espace. Essayez d’être le plus pratique possible. Vous savez ce qu’on dit hein ? Si tu dois faire plus de trois étapes pour atteindre quelque chose tu n’iras pas ou tu ne le rangeras pas. Gardez cela en tête !

Les catégories sont importantes. Les doudous, les enclos, les sacs à dos pour divers animaux, les produits nettoyants, les jeux, les pictogrammes, les objets, les tshirts et autre vêtements, les objets de parcours, de psychomotricité, les outils en langage….pensez catégories !

Et pensez à bien voir ! Les bacs transparents sont à prioriser et les étagères plutot que les tirroirs. C’est pas très instagram dans ton salon, mais c’est efficace lors de ta préparation d’intervention. Pensez aussi à rassembler autant que possible tout dans le même coin, même endroit autant que possible. Votre préparation sera tellement plus joyeuse, sereine et moins anxiogène !



Il y a des solutions à petits prix !

Autres astuces pour pas virer craaaasy !!!!

Pensez à faire la rotation de votre matériel souvent. Nous avons tant de choses parfois par habitude on prend souvent le même matériel. On passe tant de temps à personnaliser nos outils c’est dommage ! Pensez aussi, aux changements de saison de faire un gros trie dans vos outils. Les jeux imcomplets, les pièces brisées, les jeux défraichis, salis il faut que ca sorte !

J’aime aussi beaucoup les machines étiquettes collantes qui te permettent d’identifier ce que contient un cartable ou un panier. De préférence, pour garder le cap, pensez à prendre en photo chaque outil d’intervention, de sorte que lorsqu’un patient à besoin d’un horaire pictos-illustré pour bien s’organiser, vous avez sous la main ce qu’il faut.

Ok et là j’en entends déjà dans la foule rire…mais oui je vais encore le redire…même si cordonier mal chaussé…svp je vous en prie, ranger et défaite vos sacs d’intervention à mesure. Remettre le matériel en plaace après chaque journée, les couvertures aux lavages etc ca tellement vous alléger mentalement !

Les nouveaux pictogrammes dans les sacs ziplock ou dans le cartable prévu à cet effet, remplir le rapport d’intervention, envoyer la facture, le recu et basta, on peut passer à demain !

Tentez aussi, dans votre pièce de rangemennt de penser organisation :

Étagères modulaires : Installez des étagères ajustables pour maximiser l’utilisation de l’espace vertical. Placez les objets les plus fréquemment utilisés à portée de main et les moins essentiels en haut ou en bas.

Crochets muraux et panneaux perforés : Fixez des crochets au mur pour suspendre les laisses, harnais, ou jouets. Un panneau perforé avec des crochets modulables peut vous aider à organiser des objets variés de manière visible et accessible.

Pensez aussi planification visuelle

Tableau blanc ou planning mural : Affichez un planning hebdomadaire pour planifier les séances de zoothérapie et indiquer le matériel nécessaire pour chaque séance. Cela évite de sortir des objets inutiles.

inventaire : Maintenez une liste ou un tableau Excel avec votre matériel pour éviter les achats en double et pour savoir rapidement ce qui doit être remplacé.

Utilisation de codes de couleurs !

Étiquetage coloré : Assignez une couleur à chaque catégorie (par exemple : bleu pour les jouets, vert pour les accessoires d’entraînement, rouge pour les produits de soin) en utilisant des étiquettes colorées ou du ruban adhésif. Cela facilite encore plus le repérage rapide.

Codes pour chaque animal : Si vous travaillez avec plusieurs animaux (chien, cheval, lapin, etc.), attribuez une couleur à chaque espèce pour simplifier l’accès à leur matériel.

Digitalisez vos outils et ressources !

Cataloguez votre matériel : Prenez des photos des bacs et notez leur contenu dans un fichier ou une application (par exemple Trello, Notion ou Excel). Cela permet de localiser rapidement ce dont vous avez besoin, surtout pour les éléments rarement utilisés.

Stockage numérique des supports pédagogiques : Si vous utilisez des fiches ou des ressources imprimées, numérisez-les pour les retrouver facilement et éviter le désordre papier.

J’espère qu’avec tous ces petits trucs, vous vous en sortirez mieux et que vous trouverez même du plaisir à tout organiser! Le grand congé arrive, pourquoi paas s’y mettre ?

Merci Anne-Laure pour ta question, je crois que ca va aider plusieurs zoothérapeutes non ?

Zoothérapeutiquement vôtre,

Audrey Desrosiers

La zoothérapie et les Troubles Graves du Comportement (avec D.I. et ou TED)

Connaissez-vous la clientèle avec un trouble grave de comportement (TGC)? Cette clientèle est souvent affectée par d’autres troubles/déficits. Par exemple, certains ont une déficience intellectuelle, un trouble du spectre de l’autisme (TSA), un trouble de l’opposition (TO), etc. Par conséquent, il faut faire preuve d’une grande capacité d’adaptation lorsque nous travaillons avec ce type de personne.

Lors de la planification des objectifs, il est super important d’avoir un plan A, mais aussi un plan B, voire même un plan C. Notre client peut être sous médication, peut répondre moins bien, être désorganisé…Vous comprendrez mieux plus bas pourquoi il est primordial d’avoir plusieurs plans pour l’atteinte des objectifs!


Visite des lieux 

Dans le cadre de notre travail, il n’est pas toujours possible de visiter à l’avance tous les endroits que nous fréquentons avec nos animaux. Toutefois, il est essentiel de visiter le CRDITED avant et voici les principales raisons : il faut rencontrer les usagers et avoir un bref résumé de leurs principaux déficits. Il est préférable de visiter les unités, de connaitre la marche à suivre en cas d’urgence, de pouvoir identifier l’équipe de sécurité, etc. Avec la clientèle TGC, il peut y avoir beaucoup d’action donc il est préférable de bien connaitre l’endroit pour se protéger et protéger ses animaux partenaires.


Arrivée 

Nous avons parfois un horaire établi, en débutant avec un usager X ou une unité Y. Toutefois, il est peut être impossible d’entrer dans l’unité en question puisqu’un des usagers est en crise. C’est pour cette raison qu’il faut avoir l’approbation du personnel avant d’entrer dans une unité. Parfois, il y a une urgence, donc la sécurité et les intervenants sont demandés rapidement sur place. Il faut donc être très autonome et passer rapidement à l’action en allant voir les usagers d’une autre unité par exemple.

Durée 

Habituellement, la durée des activités est similaire pour tous les usagers. Toutefois, tel qu’indiqué précédemment, certains des usagers ne sont peut-être pas disponibles psychologiquement pour participer à l’activité. Certains sont peut-être en retrait donc le temps passé avec chaque usager peut donc varier d’une fois à l’autre. Il est donc primordial d’avoir des activités planifiées à l’avance pour combler le temps supplémentaire avec une même personne.

Clientèle 

C’est, sans aucun doute, une clientèle exceptionnelle, mais qui nécessite une attention accrue pour assurer la sécurité de tous, incluant celle des partenaires animaliers. Pourquoi? Certains gestes intentionnels ou non intentionnels des usagers peuvent être brusques. Certaines personnes peuvent empoigner les animaux, tirer sur différentes parties de leur corps donc il faut guider et surveiller les mains. Le travail d’équipe avec les intervenants est primordial puisqu’ils seront responsables de vous donner de l’information sur le comportement de leurs patients précédent votre présence. Vous devez donc connaitre par cœur chaque nom, chaque personne puisque vous pouvez croiser un intervenant dans le corridor qui vous crie rapidement : «  Martin dans l’unité A n’est pas disponible ». Cela vous indique donc de ne pas vous approcher de Martin donc vous devez être autonome et connaitre votre clientèle. Certains autres défis accompagnent la clientèle TGC. L’hygiène corporelle peut être négligée. Le lavage des mains avant la manipulation des animaux doit être fait et surveillé. Aussi, il ne faut pas être sensible à la nudité puisque certains usagers ne supportent pas les vêtements ou se déshabillent bien avant d’aller aux toilettes donc il ne faut pas être surpris de ces comportements.

Est-ce que vos animaux sont sensibles aux différents bruits? Les avez-vous habitués aux cris? Aux alarmes? Aux appels dans les intercoms? Pour bien comprendre, vous aurez accès à des exemples de bruits. N’hésitez pas à demander au personnel leur approbation pour enregistrer des cris/bruits (caméra fermée), pour ensuite désensibiliser vos animaux une fois à la maison.



Objets/Local 

Attention à vos objets! Laissez votre cellulaire dans la voiture, vos ciseaux à la maison et limitez vos outils d’intervention. Essayes de garder près de vous votre matériel puisqu’il peut être attirant pour d’autres usagers s’il est laissé sans surveillance (corridor par exemple). Avons-nous réellement un local de travail pour nos interventions? Pas vraiment! Nous devons nous installer un peu partout, où il y a de la place. Cela peut être dans un corridor, directement sur le plancher. Un enclos ou une clôture peut s’avérer utile pour délimiter l’espace de travail avec nos animaux. Aussi, il est important de laisser de la place au cas où l’équipe de sécurité serait appelée à intervenir rapidement dans une unité. Parfois, les usagers préfèrent rester au lit donc prévoyez des couvertures additionnelles pour les animaux.

Objectifs 

Les principaux objectifs à travailler dépendent des besoins de chaque usager. Vous devez travailler en équipe multidisciplinaire. Souvent, les habiletés sociales, l’expression des besoins et des émotions et les saines habitudes de vie sont des exemples d’objectifs à travailler.

La réalité – Résumé

Travailler avec une clientèle ayant un trouble grave de comportement (TGC) est super motivant et gratifiant, malgré le fait qu’il y ait plusieurs défis pour respecter un environnement sécuritaire. Vous devenez une ressource importante pour ces personnes donc vous devez être empathique et faire preuve de bienveillance.

Claudie Gauthier

La réalité de la zoothérapie en milieu carcéral

zoothérapie en milieu carcéral

Et bien oui, les services de zoothérapie proposés aux personnes criminalisées sont offerts depuis plusieurs années au Québec. Est-ce que les méthodes de travail sont identiques qu’avec la clientèle plus « régulière » ?

Pas vraiment!!!

Plusieurs contraintes sont à prendre en considération. Pour vous aider à comprendre, voici quelques exemples.

Tout d’abord, la zoothérapie se prépare avec la planification des objectifs, la sélection et la préparation des animaux ainsi qu’avec le matériel choisi. Est-ce réaliste de recourir au matériel habituellement utilisé? Dans les milieux carcéraux, plusieurs items sont interdits (cellulaire, ciseau, crayon - à valider, etc.). Comme ces milieux sont beaucoup plus contrôlés, il faut limiter le matériel au minimum. Idéalement, il faut faire une liste du matériel et la vérifier avant et après chaque groupe/personne.

Aussi, il faut s’assurer que tout le matériel soit facilement vérifiable par les agents; les objets doivent pouvoir se glisser facilement dans les détecteurs de rayons x, un peu comme lorsque nous devons placer nos objets personnels sur un tapis roulant pour passer la sécurité dans les aéroports.


zoothérapie en prison, milieu carcéral



Nous savons bien que nos animaux ne passeront pas dans les détecteurs de rayons x, mais ils devront passer par le scan corporel et peut-être même par un tourniquet. Les chiens, par exemple, doivent être à l’aise avec cette étape, qui est obligatoire. Et la médaille sur le collier de votre chien, qui indique peut-être votre numéro de téléphone, n’oubliez pas de la laisser dans votre voiture si vous ne souhaitez pas recevoir d’appels de vos usagers, ces derniers une fois sortis!!!


Arrivée 

Avec les différentes étapes pour passer la sécurité, vous comprendrez donc que votre arrivée doit se faire à l’avance (+-/ 30 minutes). Vous devez respecter cela, car les retards peuvent occasionner des défis supplémentaires pour les agents qui gèrent l’ouverture des portes.

Vous serez probablement seuls avec vos animaux pour traverser tous les corridors et portes et par conséquent, tous les autres usagers et employés devront attendre leur tour pour passer.

Durée 

Quoi de mieux que de débuter ce sujet par un exemple concret! Le centre de détention demande vos services pour 90 minutes. Ah, un drone a décidé d’atterrir pendant votre plage horaire!!! Ou bien un détenu a décidé de faire griller ses rôties un peu plus longtemps, mettant son secteur en fumée. Ou bien une fouille surprise retarde tout le processus du cheminement des usagers vers la salle des activités.

Est-ce que vous pourrez vraiment quitter à l’heure prévue? Avoir un horaire très flexible est essentiel pour ce type de clientèle. Est-ce que votre facture pourra refléter tous les changements occasionnés par les imprévus? Pas nécessairement, car les budgets approuvés doivent être respectés.



Clientèle 

Les personnes criminalisées sont toutes les mêmes, ayant les mêmes défis et les mêmes objectifs. FAUX.

Pour bien comprendre la réalité de la clientèle, voici quelques questions à se poser. Est-ce que les ateliers se font dans un établissement provincial ou fédéral? Avec des prévenus ou des détenus? Est-ce que l’activité se fait sur une base volontaire ou obligatoire? Assurez-vous d’avoir des groupes homogènes. Les intervenants sur place seront, principalement, en charge de cet aspect. Les délinquants sont placés, selon leurs caractéristiques personnelles, dans leur secteur respectif, pour éviter ou diminuer les risques de conflits. Par conséquent, vos groupes doivent refléter cette réalité.

Vous débutez une série d’activités avec 6 personnes, pendant 8 semaines. La première séance, tout se déroule relativement bien. La deuxième semaine, M. X s’est mal comporté pendant la semaine, il est absent. M. Y est au parloir, il arrive quelques minutes plus tard. Les consignes données au début doivent être réexpliquées. L’activité prévue doit être modifiée et adaptée. Deux semaines plus tard, M. A est parti en cure de désintoxication et M. B a été remis en liberté. Le groupe a encore changé. M. C a été ajouté au groupe, il en avait réellement besoin. Il faut donc encore faire preuve de flexibilité et accepter les mouvements d’usagers dans un même groupe.

Objectifs 

Il existe plusieurs différents types de délinquants : multirécidivistes, antisociaux, professionnels, accidentels, sexuels, névrosés, psychotiques, occasionnels, etc. Les besoins personnels et les objectifs à travailler sont complètement différents. Le choix des APIZ (animal partenaire intervention zoothérapie) est donc, encore plus, essentiel. Qui plus est, idéalement, une variété de partenaires peut s’avérer très utile pour répondre aux objectifs qui diffèrent, d’un groupe à l’autre, ou même d’une personne à l’autre dans un même groupe. Il faut aussi tenir compte du temps de détention (dates de sorties) de chacun des participants puisque cela aura une incidence sur leur réalité, donc sur leurs objectifs.

Les principaux objectifs pour les personnes criminalisées sont : la résolution de conflits, la résolution de problèmes, la gestion des émotions, les saines habitudes de vie, la gestion des pensées, etc.

Déplacements 

Tel que mentionné au début, il faut prévoir du temps pour les déplacements. Certains délinquants sont protégés des autres donc ils ne peuvent pas nécessairement être escortés vers les salles d’activités. Vous devez donc être à l’aise pour vous rendre dans leur secteur, sans agent à proximité. Vous avez un chariot, quelques animaux, des outils d’intervention, alors vous devez vous assurez de ne pas avoir trop d’escaliers à monter.


La réalité – Résumé

Comme vous avez pu le constater, plusieurs contraintes sont à prendre en considération lorsqu’il s’agit de travailler avec les usagers des milieux carcéraux. Le matériel de travail est limité, les heures d’entrée et de sorties doivent être flexibles, la clientèle varie pour chaque groupe/atelier (même si la demande initiale est d’avoir un même groupe uniforme).

Malgré les défis supplémentaires, notre travail est grandement récompensé par le bonheur et bien-être des usagers. À chacune des visites, ces personnes apprécient nos présences et prennent le temps de nous en faire part. Les animaux, particulièrement dans un contexte comme celui présenté, brisent l’isolement et permettent une communication active entre les participants.

Claudie Gauthier

Série Zoothérapie, Allons plus loin (épisode 7, saison 1)

@Van Royko

@Van Royko

Aller vite comme le vent

La zoothérapeute Audrey Desrosiers vient en aide à Lily, la fille de sa meilleure amie.  Elles font des exercices de physiothérapie afin qu’un jour, Lily puisse «aller aussi vite que le vent» sur son cheval au galop.

Le petit Médrick raconte à Audrey la perte tragique de ses deux chats dans un incendie.  Naïmo devient de plus en plus turbulent ce que risque de compromettre son séjour à la ferme.  Et l’arrivée d’une petite vache Highland sème la joie !


Qu’est-ce que la paraparésie spastique ?

La paraparésie spastique héréditaire (familiale) est un groupe de troubles héréditaires rares qui provoquent une faiblesse progressive accompagnée de contractures musculaires (faiblesse spastique) dans les jambes.

  • Les personnes atteintes de paraparésie spastique héréditaire présentent des réflexes exagérés, des crampes et des spasmes, rendant la marche difficile.

  • Les médecins recherchent d’autres membres de la famille qui souffrent du trouble, éliminent les troubles qui peuvent provoquer des symptômes semblables, et peuvent faire des examens génétiques.

  • Le traitement comprend la kinésithérapie, de l’exercice physique et des médicaments pour réduire la spasticité.

La paraparésie spastique héréditaire affecte indistinctement les deux sexes et peut survenir à tout âge. Elle touche environ 1 à 10 personnes sur 100 000.

Cette maladie se présente sous de nombreuses formes et peut résulter de nombreux types d’anomalies génétiques. Toutes les formes entraînent une dégénérescence des voies nerveuses qui transmettent les signaux du cerveau le long de la moelle épinière (vers les muscles).

Plus d’une zone de la moelle épinière peut être touchée. Nous avons vu que cette atteinte peut être troublante et déstabilisante pour ceux qui la vive.


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Résilience

Qu’est-ce que la résilience ? Médiatisée par Boris Cyrulnik, la notion de résilience en psychologie renvoie à l’ensemble des processus qui consiste pour un individu à surmonter un traumatisme psychologique afin de se reconstruire.
De façon classique, on considère que la résilience se construit autour de huit étapes :

  1. La défense-protection ;

  2. l’équilibre face aux tensions ;

  3. l’engagement-défi ;

  4. la relance ;

  5. l’évaluation ;

  6. la signification-évaluation ;

  7. la positivité de soi ;

  8. la création.

D’ailleurs, on aime tant Mr Cyrulnik, voici un court vidéo

Zoo-Lecture

Auto-stimulation sensorielle

Merci d’embarquer dans cette belle, grande et lumineuse aventure sur 10 épisodes, et vos commentaires et questions sont toujours les bienvenues !

Zoothérapeutiquement vôtre,

AUDREY DESROSIERS

Série Zoothérapie, Allons plus loin (épisode 6, saison 1)

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L’État de la nature

Sur la ferme, la zoothérapeute Audrey Desrosiers obtient une percée avec le petit Diego. Audrey emmène aussi Xavier à la campagne, qui prend plaisir à renouer avec la liberté qu’offre la nature. Au menu : un cheval, une couleuvre et du kayak !

Dimitrix, pour sa part, se retrouve à la croisée des chemins : réussira-t-il son secondaire 1 ? Son enseignante dévouée, Nathalie Pilon, arrive à la rescousse et l’aide à développer sa passion pour l’horticulture.


Lapin 101 : son langage et comment l’entraîner

Les lapins sont des animaux qui communiquent beaucoup entre eux, mais également avec nous. Il suffit de savoir bien les lire, et ils font de magnifiques partenaires d’intervention, comme vous l’avez vu dans cet épisode. Je travaille avec des lapins depuis près de dix ans et encore aujourd’hui, les résultats en intervention me surprennent sans cesse !

Les petits sons et leur façon de verbaliser leurs besoins

Loin d’être des êtres de silence, ils ronronnent et murmure en espèce de “cliquetis” pour nous signifier leur bien-être. Oui oui ! Vous pouvez même ronronner en réponse et ils vous comprendront. Les grognements n’apparaissent pas uniquement lorsqu’ils sont fâchés, mais aussi lorsqu'ils installent leur serviette et leur doudou, et qu’ils refont leur maison (wow, comment ils peuvent faire du bruit lorsqu’ils s’installent… (genre 5 minutes après que j’aie tout bien installé selon moi… nope ! Ils refont la cage en entier ! ). Ces grognements sont alors tout à fait normaux ! Les lapins font également un autre son lorsqu’on s’approche de la cage avec les gâteries, ou le petit déjeuner ! Vous allez voir, c’est parfois surprenant !

Cependant, le grognement de mécontentement ne laissera aucun doute sur l’intention du lapin, une morsure ou une charge se prépare et vous devez porter attention à la source de ce qui agresse votre lapin. Si vous entendez votre lapin gricher des dents, cela est souvent source de douleur physique et une visite au vétérinaire s’impose. Rapidement.

Les comportements de communication

Votre lapin vous fera sans doute de petites danses de joie en sautant, en se tordant, en tapant du pied, et cela est sa façon de vous démontrer son plaisir et son bonheur. En position “crêpe à terre”, comme je l’appelle, bien affalé sur le coté ou de tout son long sur le ventre comme s’il se dorait au soleil, cela signifie le grand confort et la confiance… Et qu’il est en semi sieste ! Si votre lapin se couche sur le dos les 4 pattes en l’air, il vient probablement de courir partout dans la maison, et rien au monde ne pourrait être mieux pour lui.

Le fameux frottement du menton !!! Ceci est une démonstration d’affection de la part de votre lapin. Il lui arrive sans doute de se frotter le menton sur vous, et bien prenez cela comme un compliment ! Ils ont des glandes sous leur menton, et ils mettent leur odeur sur vous. Le petit coup de nez sur le bras ou la main est une demande claire de caresses et d’attention.

Lorsqu’ils se montent sur leurs pattes arrières pour avoir une meilleure vision de ce qui se passe, vous pouvez récompenser ce comportement et vous pourrez par la suite ajouter un mot : hop, par exemple, et le lapin vous démontrera autant de capacité d’apprentissage que votre chat ou votre chien.




Outil d’art pour intervenir auprès des jeunes en troubles d’attachement

Avec Mara Laïka et La Roche (noms d’artistes collagistes), j’ai créé un outil d’intervention dirigé pour intervenir auprès des jeunes et pré-ados qui vivent avec des troubles d’attachement. Rares sont les outils d’intervention qui sont créés pour ce genre de clientèle. D’autres jeux existent qui, de la même façon, utilisent l’image comme outil de projection.

Je ne suis pas peu fière de cet outil ci ! Il devrait être commercialisé lors de la prochaine rentrée scolaire, ciel que j’aime l’automne ! Je patiente difficilement. En attendant, j’utilise et travaille avec celui que je me suis créé pour améliorer le cahier d’accompagnement. Avec mes cocos de St-Raphael School, j’ai pu remarquer que le deuxième degré nécessaire à la projection du soi est trop difficile avec les plus jeunes. J’ai obtenu de très beaux et sensibles résultats avec les plus grands. Cet outil mériterait un article à lui seul. Si jamais cela vous intéresse, dites-le moi en commentaire.


Qu’est-ce que la rétroaction et comment la stimuler

Aussi nommé feedback, cela signifie nourrir en retour. Suite à des comportements ou une situation, c’est revenir sur ce qui vient de se passer et tenter d’en extraire les points importants, éléments déclencheurs ou chaine d’actions. La rétroaction nous permet d’améliorer nos actions ou réactions. Mais également, de mieux se comprendre soi-même et les autres. C’est aussi le début de l’empathie enseignée. L’enfant apprend par modèle, alors n’hésitez pas à faire votre propre rétroaction à haute voix pour qu’il puisse apprendre de vous. Prenez un temps au moment des changements d’horaire ou lors de la fin d’une activité pour faire une courte rétroaction avec l’enfant, et il s’habituera à le faire par lui même. Une rétroaction sert à revenir sur l’évènement terminé ou les derniers comportements, et évaluer si nous aurions pu faire ou réagir d’une autre façon. C’est comment on s’est senti, et si nous avons bien communiqué nos besoins et envies. Il n’est pas lieu de reproches et jugements. Profitez-en, lorsque l’enfant le fait à haute voix avec vous, pour proposer des pistes de réflexions ou d’autres façons d’agir. L’enfant apprend en imitant, ne l’oubliez pas !

Comment micro-graduer ses objectifs d’intervention en zoothérapie

Suite aux évaluations d'orthophonie, en ergothérapie ou de neuropsychiatre, il nous revient de proposer la prise en charge thérapeutique en zoothérapie sur le long terme, basée sur les résultats et recommandations des autres professionnels. L'atteinte des buts sur le long terme est bien souvent assez évidente à concevoir. Cependant, micro-graduer ces grands objectifs est parfois chose moins aisée.

Je propose de vous donner quelques exemples de micro-graduation de grands objectifs, pour vous assurer que votre patient est en situation de réussite, que chaque étape respectera le niveau de difficulté attendu, que les compétences pré-requises nécessaires à l'atteinte des objectifs sont acquises, puis cela vous permettra d'amener votre patient à l'atteinte du grand objectif sélectionné. 





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Enfant de 4 ans et demi, objectif : augmenter le nombre de mots du vocabulaire et allonger les phrases. 

Vous devez savoir qu'un enfant de cet âge devrait (en moyenne) avoir un vocabulaire d'environ 2000 mots et en général, savoir faire des phrases à 5-6 mots. Vous pouvez donc vous attendre à avoir devant vous un enfant dont les phrases sont plus courtes et dont les même mots sont souvent réutilisés, avec un nombre assez pauvre de qualificatifs. Il vous faudra d'abord valider le nombre de mots que contiennent ses phrases courantes, en spontané. 

De simples activités de routines vous permettent aisément de vérifier le tout. Aidés de support visuel, en bout de parcours (par exemple, à la sortir du tunnel avec le chien), faites piger un picto dans le sac à dos du chien.

Une belle pomme rouge dans une boite bleue.

Demandez à l'enfant de vous décrire ce qu'il voit. Réponse : une pomme rouge ou une pomme et une boite.

En demandant d'ajouter plus de détails (et en donnant un exemple verbal de ce qui est attendu), ici par exemple : une pomme rouge, petite, dans une grosse boite bleue (ok, ça fait beaucoup là !). Pour chaque ajout de qualificatif, l'enfant pourra lancer la balle au chien ou ajouter le nombre de gâteries à donner selon le nombre de réponses données. Stimulante et amusante, cette méthode fonctionne très rapidement. 

Également, si l’ignorance de ces mots est peut-être en cause, vous pouvez suggérer quelques réponses possibles et l'enfant choisit celle qu'il préfère. Sachez que pour cette âge, il est normal que les mots avec gr, tr, pl, cl (contraction de consonnes) soient encore difficiles. Concentrez-vous sur l'objectif, qui est ici d’augmenter le vocabulaire et le nombre de mots dans les phrases. Vous devrez peut-être valider ses connaissances des concepts comme petit/grand, rond, long, les couleurs, les formes, etc. Ce sont des connaissances essentielles à acquérir avant de jouer avec elles dans des phrases. 

Autre truc qui fonctionne hyper bien : donner en visuel le nombre de réponses attendues des descriptions à faire. Je m'explique…

Le picto choisi va dans l'encadré au haut du carton. Toujours mon exemple de pomme rouge dans une boite bleue. Les ronds noirs sont le nombre de réponses demandées pour la construction de la phrase. L'enfant pousse/touche chaque rond noir lorsqu'il dit les mots de sa phrase, ou encore y dépose une gâterie pour l'animal présent (ou un morceau de salade, etc.). J'ai fait imprimer ce carton en hyper grand et je l’ai collé au mur ; ça rend le tout encore plus ludique et ça permet de bouger encore plus.  

En micro-graduant avec les concepts dedans/dessus, gros/petit vous vous assurez que l'enfant maîtrise bien ces notions pour les utiliser ensuite dans des phrases plus longues, et en augmentant le nombre de réponses attendues dans la phrase à construire, vous vous assurez que l'enfant augmente la longueur de ses phrases en devant utiliser plus de mots de vocabulaire. En variant les pictos, en ajoutant des images/objets inconnus, l'enfant développera de nouveaux mots. 

Merci d’embarquer dans cette belle, grande et lumineuse aventure sur 10 épisodes, et vos commentaires et questions sont toujours les bienvenus !

Zoothérapeutiquement vôtre,

AUDREY DESROSIERS

Série Zoothérapie, allons plus loin (épisode 5, saison 1)

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Un répit

La zoothérapeute Audrey Desrosiers trouve des astuces innovantes pour aider ses patients. Avec l’aide de son fidèle chien Hermine, Audrey aide le petit Médrick à faire ses exercices de physiothérapie.

Médrick se lie aussi d’amitié avec Naïmo, un jeune régulier de la Ferme Dada Do.

Audrey rencontre aussi Julien, un jeune homme vivant avec le Trouble du spectre de l’autisme. Ensemble, ils s’amusent avec Ange, une petite poule noire fort douée !



L’éleveur d’Alpagas

Heureuse de mon nouvel environnement depuis le déménagement, j’ai eu la chance de découvrir l’éleveuse Ham Nature à Ham Nord, et vous dire combien les Alpagas d’Annick sont incroyables !!! C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai choisi mes deux beaux candidats chez elle. Vous avez pu voir que Danny est venu me donner un coup de main pour l’évaluation de ces derniers, mais également lors des présentations qui se sont, ma parole, déroulées au final plutôt rondement ! Ha ha ha! Malgré ce que mon p’tit cœur laissait paraitre dans l’épisode ha ha ha…

Pour toute évaluation de futurs partenaires d’intervention, je ne saurais suffisamment vous recommander de faire affaire avec un comportementaliste.




Asclépiade, ou les soyeux doux de ma vie !!!

Lorsque j’étais petite, ma mère me racontait cette histoire (qu’elle avait inventée), de soyeux doux qui apparaissent dans les poches des gens lorsqu’ils font sentir les autres bien dans leur cœur. Lors d’un camp de jour il y a quelques années, j’ai découvert que la ferme était remplie de ces vivaces extraordinaires, qui allaient donner vie à mon histoire (que je tente de faire publier, restez à l’affût !).

*D’ailleurs, de plus en plus de compagnies travaillent depuis les dernières années à faire de cette matière une version naturelle et végane pour le duvet d’oie/canards. On aime !


Le trouble d’opposition

Comment distinguer l’opposition passagère d’un réel trouble d’opposition? Lorsqu’un enfant présente un trouble d’opposition, une lutte de pouvoir s’établit ; l’équilibre familial est grandement perturbé et les parents se sentent généralement épuisés. Ils ont l’impression que c’est l’enfant qui « gère » la maison. Concrètement, l’enfant peut réagir de trois manières : de façon passive, en ne répondant tout simplement pas; de façon active, en détruisant les objets, en criant et en frappant; ou de façon passive-agressive, en faisant seulement semblant de respecter la consigne (Hammarrenger B.).

Le trouble d’opposition avec provocation touche de 3 à 5 % des enfants. Il peut s’aggraver si les parents n’interviennent pas et risque de nuire considérablement au fonctionnement de l’enfant. *source.

Quelques pistes pour diminuer l’opposition chez l’enfant :

  • Donner de l’attention positive

  • Adopter un style d’éducation positive

  • Établir des règles claires et justes

  • Choisir de ne pas intervenir sur tout, tout le temps

  • Faire des demandes efficaces et neutres

  • Appliquer les conséquences logiques sans négocier

  • Cesser toute forme de négociation

  • Être constant

Le trouble d’opposition avec provocation

C’est par les crises qu’ils finissent par obtenir ce qu’ils veulent et qu’ils finissent par avoir régulièrement le dessus sur l’autorité parentale. Il s’agit alors d’un problème sérieux, face auquel il est impératif d’intervenir rapidement. Sans intervention, le trouble oppositionnel avec provocation peut évoluer en trouble des conduites, qui s’apparente davantage à de la délinquance (opposition aux règles de société, comportements qui violent les droits des autres, délits, agressivité physique, etc.).

Au diagnostic du trouble oppositionnel avec provocation, le DSM-5 parle d’humeur irritable/colérique, de comportements d’argumentation défiant l’autorité et/ou de comportements vindicatifs. *source

À notre clinique de Montréal juste ici, nous avons des neuropsychologues disponibles pour vous aider à obtenir une évaluation, laquelle pourra vous soutenir dans le genre de stratégies à mettre en place pour mieux gérer le quotidien.

Les troubles d’attachement

Depuis les dernières années, j’évolue dans ma pratique en zoothérapie auprès des jeunes ayant, entre autres, un diagnostic de troubles graves d’attachement. Ce qui, comme vous le savez, représente de réels et quantifiables problèmes dans le développement du jeune et ce, pour le reste de sa vie. Voici :

La capacité d’établir un lien sélectif avec une figure d’attachement est reconnue comme un facteur décisif dans le développement normal, puisque l’échec à former un tel lien dans la petite enfance est associé à des troubles permanents, et en dépit des traitements, difficilement réversibles de la socialisation. En effet, l’enfant qui n’a pu bénéficier dans les premières années de vie d’une présence maternelle apte à favoriser l’apparition de liens d’attachement (soit en raison de ruptures répétées ou encore de l’incapacité de la figure maternelle à être sensible à ses besoins) risque de se détourner peu à peu de la relation pour devenir complètement détaché.

Rutter 1979 (voir Steinhauer, 1996) soutient que l’échec à former un lien sélectif durant la première enfance entraîne plus tard toute une série de comportements sociaux inadéquats. Pour lui, l’incapacité à établir un lien sélectif dans la première enfance compromet sérieusement l’adaptation sociale de l’enfant, ce handicap ne pouvant être entièrement surmonté plus tard par le placement de l’enfant dans un environnement plus favorable.

En 1995, Rutter précise que plus la période passée sans substitut maternel stable et adéquat est longue, plus les possibilités de rattrapage sont limitées. En effet, l’enfant, au lieu de former de nouveaux liens d’attachement, se détourne peu à peu de la relation pour réinvestir en lui-même l’amour d’abord destiné aux figures parentales. Tout se passe comme s’il avait abandonné l’idée qu’on puisse répondre à ses besoins. Il se montre peu disposé à aimer et à se laisser aimer, se liant plutôt de façon superficielle aux adultes, qui deviennent facilement interchangeables à ses yeux.

Selon Steinhauer (1996), un enfant qui n’aurait pas développé avant deux ans sa capacité d’attachement conservera de graves séquelles, tant au plan social que cognitif. En effet, ce dernier prétend que c’est afin de maintenir ses liens à la figure maternelle, que l’enfant parvient à abandonner des comportements non désirables socialement mais qui lui procurent du plaisir.

Loeber (1991, voir Holland et al., 1993) affirme aussi qu’il existe une période critique durant l’enfance, qui assure l’apprentissage d’habiletés sociales et que des situations de déprivation durant cette période, par des événements comme la séparation d’avec la mère, la succession des figures maternelles et la pauvre qualité des soins, préfigurent des comportements antisociaux ultérieurs.

*Pour lire en intégralité sur les troubles d’attachement, voici le lien juste ici.

Lors des interventions, il pourrait être aisé d’être personnellement atteint ou déstabilisé par l’apparente indisponibilité du jeune devant soi. Désintérêt, mentalement occupé, agitation motrice, fuite de réels contacts signifiants (la liste pourrait être longue).

Sachant leurs défis et lacunes, on le comprend, mais rationnellement. Puis, je suis tombée sur cet article (posté sur Bored Panda) racontant la réalité qu’a vécue Dawson (auteur californien) : comment, dans sa vie, sa personnalité et sa réalité ont été formatées à cause des troubles d’attachement et des répercussions de vivre avec des parents mentalement instables. Je vous le partage en traduction libre.


Ce que j’ai d’abord appris, en tant que survivant à des parents/à une famille dysfonctionnelle, c’est que personne de ton entourage ne pourra concevoir ou même entrevoir tout ce à travers quoi tu as dû passer.

Non, ton ami n’a sans doute pas remarqué qu’il t’a coupé 3 fois dans la même conversation,

non, ton frère n’a pas eu conscience que sa musique était trop forte pendant que tu essayais d’étudier,

non, ton meilleur ami ou amoureux ne se rappellera pas que tu es dans un moment intense ou que tu fais face à des deadlines,

non, personne d’autre que toi n’a conscience des dynamiques de power trip qui opèrent dans votre groupe d’amis.

Une habitude qu’ont les jeunes ayant grandi dans ce genre d’environnement nocif et instable est la tendance à relever les moindres détails. Être en état d’alerte et de veille constante. La moindre nuance de changement dans l’énergie, dans le ton des mots, prennent des proportions plus grandes, car une réalité demeure : ce genre de signaux est toujours précurseur de crises et de débalancements.

Savoir lire l’énergie d’une pièce, gérer les changements d’humeur, percevoir l’ironie qui mène aux dangers futurs… Ce sont des signaux normaux qu’un jeune qui a grandi depuis son plus jeune âge avec des troubles d’attachement, avec des parents mentalement instables, a appris à analyser en tout temps. Tout le temps.


La réalité est que, la plupart des gens ne font pas toutes ces analyses et perpétuelles remises à niveau du soi versus l’entourage immédiat. Je ne dis pas non plus que tous ceux qui ont cette réalité le font, mais ce genre de comportement est souvent le résultat d’abus.


J’ai une règle ; je ne réponds pas aux sous-textes, aux sous-messages. Ce qui inclut les tentatives de culpabilisation, le traitement de silence isolant, les traitements passifs-agressifs, etc. Je les vois, je les remarque, je dois aussi parfois les analyser, prendre une grande respiration et choisir de ne pas répondre. Parce que, ou bien c’est une réalité, ou bien c’est moi qui sur-analyse et qui donne une signification à quelque chose qui n’en a pas. L’habitude que j’ai de donner crédit à des détails qui pourraient mener à un éventuel danger pour moi, est toxique.

Et dangereux pour mes relations.


La meilleure chose que j’ai pu faire pour moi et pour mes relations est d’insister sur l’importance d’une réelle communication, honnête, en refusant catégoriquement les sous-textes.

Pour certains, cela relève d’un code moral ; pour les jeunes survivants aux troubles d’attachement ou à des parents mentalement instables, c’est une exigence pour rendre possible la guérison.

_____________________________


Ce témoignage m’a réellement touché, sur plusieurs aspects. D’abord, parce que je peux mettre des visages bien connus de jeunes qui pourraient/doivent être dans cette réalité. Ensuite, parce que ça explique l’indisponibilité mentale et émotive de certains autres. Bâtir une relation saine et sécuritaire, pour beaucoup d’entre eux, il n’en sera jamais question.

Pas par choix.

Par impossibilité.

J’aurai beau y mettre tout mon cœur et mon âme, les bases sont si abîmées, absentes et saccagées que jamais je ne pourrai m’attendre à les y rejoindre.

Mais.

J’espère pouvoir leur démontrer que certains adultes peuvent être bienveillants, présents, et montrer du support sans rien demander. Qu’ils peuvent faire confiance à leur instinct et à leur intuition, qu’ils ont le droit de faire des mauvais choix, que ce n’est pas grave. Qu’un adulte peut être là, tout près, sans rien attendre d’eux, qu’ils peuvent être acceptés même dans les manifestations plus sombres de leur détresse.

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Je l’ai souvent dit, évoluer avec ces jeunes, qui ont le mont Everest devant eux et Hiroshima dans le cœur chaque jour, c’est sans aucun doute la chose la plus difficile que j’ai eu à faire en dix ans de pratique.

Avec leur façon de se protéger, leur manière de t’accepter de coté… Les voir se battre intérieurement entre leur besoin de socialiser et de créer des liens, et leurs défenses qui remontent… ça bouleverse.

Ça bouleverse fort et pour la vie.

Comme pour eux.


Je vous laisse juste ici son fil tumblr qui est touchant et sensible. Il y partage sa réalité et quelques vers de poésie bien sentis. J’espère que mes cocos actuels pourront trouver, eux aussi, une voie pour canaliser…



Merci d’embarquer dans cette belle, grande et lumineuse aventure sur 10 épisodes, et vos commentaires et questions sont toujours les bienvenues !

Zoothérapeutiquement vôtre,

AUDREY DESROSIERS

Série Zoothérapie, Allons plus loin (épisode 2, saison 1)

@Van Royko

@Van Royko

La rage de vivre.

La zoothérapeute Audrey Desrosiers veut faire une différence dans la vie de ses patients.

Plus que jamais, elle propose des interventions innovantes pour apaiser.

Audrey rencontre Elsie, qui avoue avoir de la difficulté à connecter avec sa fille.  Elle obtient cette confidence lors d’une séance de zoothérapie avec un âne.

La cofondatrice de la ferme Dada Do, Danielle Domon, partage sa passion pour l’horticulture avec Dimitrix, un ado qui risque de décrocher de l’école secondaire.


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Simplement Canin, Danny Bélanger

Danny Bélanger est intervenant en comportement animal depuis plus de 15 ans. Sa passion pour le  comportement et les relations humaines, en plus de son don naturel pour le contact animal, font de lui un  expert dans son domaine. Son but : aider les propriétaires d’animaux à développer une relation saine avec  leurs animaux. En 2014, Danny a créé sa propre entreprise et depuis quelques années, il offre une  formation permettant aux personnes intéressées de devenir éducateur canin en renforcement positif.  

Après avoir assisté, il y a plusieurs années, à une séance de zoothérapie avec son père malade, Danny a  réalisé à quel point la zoothérapie a des bienfaits. Durant son parcours professionnel, il a eu l’occasion de  travailler avec Audrey pour l’assister avec ses compagnons en zoothérapie ainsi que pour former les  zoothérapeutes aux bases du comportement animal.

Vous aurez la chance de découvrir toute l’étendue des compétences de Danny au fil des épisodes. Oui, vous pourrez appliquer plusieurs de ces méthodes exposées avec vos animaux de compagnie !



@auboutdumuseau

@auboutdumuseau

Les alpagas

Il faut savoir que les Alpagas sont des camélidés comme le lama, le chameau, le guanaco, la vigogne et le dromadaire. Ils vivent en troupeau et sont originaires d’Amérique du Sud.

On les côtoie tout particulièrement sur les hauts plateaux andins et dans des zones semi-désertiques, en haute altitude ; particulièrement au Pérou, au Chili et en Bolivie.

On les élève ici depuis bon nombre d’années. L’animal est d’ailleurs très bien adapté à notre climat, ayant des conditions parfois plus difficiles en Amérique du Sud. L’alpaga demande peu d’espace et d’équipement ; il n’a pas besoin de bâtiment chauffé et sa grosseur est parfaite pour en faire un élevage à échelle familiale. C’est ce qui en fait un choix très intéressant pour les néo-agriculteurs et les paysans.

Quelques fermes thérapeutiques utilisent l’alpaga en zoothérapie. Lorsqu’entraîné comme il se doit, il est un partenaire extraordinaire.

Côté comportement, l’alpaga est généralement doux et curieux, mais aussi peureux. Il n’aime pas particulièrement être touché.

Étant naturellement une proie qui n’a d’autres moyens de défense que la fuite, cette crainte lui est salutaire pour sa survie. 

Comme tout animal, cependant, le comportement d’un alpaga à l’autre peut varier, allant de plus ou moins peureux à plus ou moins dynamique. Sa vie en troupeau lui permet de se sentir beaucoup plus en sécurité et moins stressé par son environnement.  

L’alpaga ne doit pas vivre seul. Il a besoin de ses semblables, et un groupe de 3 alpagas est généralement indispensable pour assurer un troupeau psychologiquement sain.

L’alpaga, tout comme le lama, peut cracher pour communiquer avec ses pairs. Par contre, étant moins agressif, l’alpaga n’a pas tendance à cracher sur l’homme ; on reçoit le crachat souvent par erreur, en passant entre deux alpagas qui se querellent, par exemple…

La femelle crache aussi sur le mâle lorsque celui-ci cherche à l’accoupler si elle est déjà enceinte, ou si elle n’est pas réceptive à un accouplement.

*source

Dans ce deuxième épisode, on découvre Bruno (10 ans), déjà très bien sociabilisé aux humains, et le beau Drama ( 2 ans et demi, plus haut sur la photo) en début d’apprentissage. Il n’est pas recommandé d’imprégner les alpagas avant l’âge de deux ans et demi, car ils développent ensuite de graves troubles de comportement.

Lors de nos premières rencontres/manipulations, aucun des deux partenaires n’étaient habitués à porter le licou. Ils n’étaient pas beaucoup manipulés, autrement que pour la tonte, les demandes techniques, vaccins et autres par l’éleveur.
Danny Bélanger, après l’évaluation de base, a concocté un plan d’entraînement pour amener ces beaux alpagas où j’en ai besoin, pour les besoins des interventions et de mes clientèles.

Après quelques séances déjà, Bruno vient mettre son licou simplement avec les commandes verbales, il reste calme et apprend en ce moment à marcher au pied !

Techniques d’Impact auprès des adolescents

Je ne saurais suffisament vous recommander d’aller découvrir Danie Beaulieu, de l’Académie Impact , et ses techniques d’impact. Elle possède une expertise précieuse qui me permet d’être on point dans mes interventions, ici dans l’épisode, auprès des ados. Ce livre en particulier, qui offre des techniques d’interventions concrètes, nous outille pour amener les adolescents à une plus grande maturité émotionnelle.

J’ai également suivi bon nombre de ses formations et c’est, honnêtement, une de mes meilleures expérience de formation continue. Tant les parents, que les éducateurs ou que les intervenants en ressortent largement outillés. Et que dire de sa personnalité colorée ! Vous allez en redemander !

Les troubles d’apprentissage


Les troubles d’apprentissage regroupent un ensemble hétérogène de dysfonctionnements d’origine neurologique. Présents dès les premières étapes du développement de la personne, ils se caractérisent par des atteintes permanentes et persistantes sur le plan des apprentissages précoces comme le langage, la coordination ou plus spécifiquement, celui des apprentissages scolaires. Ils ne sont pas initialement attribuables à un déficit auditif ou visuel, à une déficience intellectuelle, à des facteurs socio-économiques, à un enseignement inadéquat ou à un manque de stimulation.

@Institutdestroublesdapprentissages

@Institutdestroublesdapprentissages

Allons plus loin dans les diagnostics et atteintes vues dans l’épisode 2

Haut potentiel/douance

Douance intellectuelle, ou haut potentiel, sont les termes officiels de l'expression populaire « surdoué ». Un enfant est dit doué quand il a un rythme de développement intellectuel très supérieur à celui normal de son âge, alors que son développement affectif et relationnel correspondent aux normes de son âge.

Les manifestations :

Curiosité et soif d'apprendre, pose beaucoup de questions, est capable d'acquérir des connaissances par ses propres moyens.

  • Perfectionnisme, besoin profond de bien faire avec exactitude.

  • Peu d'estime de lui à cause des difficultés rencontrées.

  • Peur de lui-même, de ce qu'il est, des conséquences de ses pensées et émotions débordantes.

  • Conscience métacognitive (sait identifier et réutiliser des concepts et des stratégies qu'il emploie pour résoudre des problèmes).

  • Intérêt atteignant parfois momentanément un niveau obsessionnel pour certains sujets.

  • Apprentissage précoce de la lecture, parfois sans aide extérieure.

  • Hypersensibilité (souvent invisible de l'extérieur (dyssynchronie interne)).

  • Altruisme, besoin intime d'aider les autres (qui les pousse parfois vers les professions du domaine de la santé ou de la justice).

  • Tempérament solitaire, tendance à somatiser face aux incompréhensions et aux difficultés.

  • Langage soutenu qu'il adoptera au cours de sa propre éducation.

  • Sens de la justice.

  • Supporte difficilement l'échec.

  • Grande capacité d'attention.

  • Maturité intellectuelle supérieure à celle des enfants de son âge (dyssynchronie externe).

  • Affectivité et/ou développement psychomoteur parfois en décalage avec la maturité intellectuelle (difficultés en écriture, difficulté de diction) (dyssynchronie interne).

  • Sens de l'humour (notamment l'ironie).

  • Sensibilité à l'harmonie (musique, esthétique).

  • Capacité de mémorisation importante.

  • Capacité à suivre une conversation ou un exposé en faisant autre chose.

  • Très grande facilité à justifier ses comportements a posteriori.

  • Difficulté à prendre des décisions si confronté à un problème ne pouvant être résolu uniquement par la logique (ex.: problème sentimental, émotionnel).

  • Pensée en « arborescence » : ses idées déclinent en une multitude d'autres idées en provenance d'un point commun entre elles (créant une pensée riche, mais au-delà de la concentration).

Le syndrome d’Asperger (TSA)

Condition neurodéveloppementale complexe du trouble du spectre de l'autisme (TSA), le syndrome d'Asperger est situé à l’extrême du continuum autistique et se manifeste dès l’enfance. Comme pour toute autre condition du spectre de l’autisme, ses caractéristiques peuvent varier de « léger à sévère » et peuvent changer au cours du développement de la personne, aussi bien en nature qu’en intensité et ce, même à l’âge adulte.

Comme pour toute condition du spectre autistique, ses caractéristiques se présenteront selon la triade autistique.

La personne présentera donc une altération de la communication, c’est-à-dire une difficulté dans la communication verbale et non verbale. Une personne présentant ce symptôme a du mal à décoder le sens d’une expression du visage, la tonalité de la voix, l’humour, le double sens, et le sens des gestes. Elle doit l’apprendre et ne l’intègre pas automatiquement comme les autres personnes le font. Elle peut donc sembler distante et froide ou à l’inverse, trop familière.

Elle présentera également une altération qualitative des interactions sociales réciproques, c’est-à-dire une difficulté à créer des liens avec d’autres et à avoir des amis, ainsi que des difficultés dans les échanges émotionnels amicaux et amoureux.

À ces deux points s'ajouteront des intérêts restreints et des comportements répétitifs et stéréotypés, qui sont a priori une manière de contenir l’anxiété intérieure.

La narcolepsie

La narcolepsie est une condition de sommeil caractérisée par une somnolence excessive, parfois (ou souvent) invalidante, quel que soit le temps de sommeil obtenu. Les personnes atteintes de narcolepsie peuvent avoir des crises de sommeil irrésistibles dans lesquelles elles finissent par s'endormir à l'école, au travail et dans les lieux publics, ce qui peut entraîner des problèmes graves pour tous les aspects de la vie. La bonne nouvelle est qu’il existe des traitements efficaces.

La narcolepsie est un trouble du sommeil où les gens peuvent remarquer :

  • Somnolence diurne excessive : elle peut varier entre une confusion mentale bénigne et une somnolence irrésistible rendant tout fonctionnement impossible.

  • Un sommeil peu réparateur : même s’ils semblent obtenir des heures de sommeil suffisantes, ce n’est pas rafraîchissant. Et malgré le fait qu'elles aient envie de dormir toute la journée, les personnes atteintes dorment mal la nuit, avec des réveils répétés et parfois avec des rêves frappants. « Une nuit de sommeil peut sembler une sieste de cinq minutes - et une sieste de cinq minutes peut sembler une nuit de sommeil. ».

  • « Attaques de sommeil » incontrôlables : Les attaques de sommeil sont des envies irrésistibles de dormir, où quelqu’un s'endort simplement pendant toute activité à tout moment de la journée. Naturellement, cela peut causer de problèmes sévères d’école, de travail et de vie à la maison.

De plus, les gens peuvent aussi avoir :

  • Cataplexie : Épisodes brefs soudains de faiblesse musculaire, qui se produisent en réaction à un puissant déclencheur émotionnel. Les déclencheurs incluent le rire, la surprise, la colère, le bonheur extrême ou la tristesse. Parmi les exemples de faiblesse musculaire, on peut citer le flambage des genoux, la tête penchée ou même les troubles d’élocution dus à une incapacité à bouger les muscles nécessaires à la parole. Certaines personnes éprouvent des épisodes qui affectent leur corps entier, où elles sont incapables de bouger ou de communiquer verbalement. Ces attaques durent de quelques secondes à plusieurs minutes. Certaines personnes risquent de tomber au sol en raison des genoux qui se dérobent, ce qui peut amener certains observateurs à croire à tort que la personne s'est évanouie ou a eu une crise convulsive. Cependant, contrairement à ces troubles, la conscience est maintenue tout au long de l’épisode. On pense que la cataplexie est liée à la paralysie musculaire du sommeil paradoxal, envahissant de manière anormale l'éveil. Jusqu'à 70 % des personnes atteintes de narcolepsie ont une cataplexie, qui peut se manifester en même temps que la somnolence diurne ou peut se développer plus tard, voire même 5 à 10 ans après l'apparition de la somnolence. La cataplexie est très spécifique à la narcolepsie - elle est rarement observée chez les personnes sans narcolepsie.

  • Paralysie du sommeil : Périodes au cours desquelles on se sent soudainement incapables de bouger, de parler ou même de respirer pendant quelques secondes ou quelques minutes, mais il peut souvent sembler beaucoup plus long. Cela peut être une expérience terrifiante et se produit souvent au réveil ou juste avant le sommeil. On pense que la paralysie est une paralysie musculaire du sommeil paradoxal, qui empiète sur l'état de veille. La plupart des personnes atteintes de narcolepsie (60 %) auront ce symptôme, mais cela peut également se produire chez les personnes sans narcolepsie.

  • Hallucinations : Hallucinations vives et effrayantes, par exemple, voir des insectes sur les murs ou entendre des bruits à la maison. Les gens s'inquiètent souvent de devenir « fous » et s'inquiètent de mentionner ces symptômes. Des hallucinations peuvent survenir au moment de s'endormir (hypnagogique) ou au réveil du sommeil (hypnopompique). Celles-ci sont également considérées comme des exemples de sommeil paradoxal (dans ce cas, le contenu de rêves) empiétant sur l'état de veille. Jusqu'à 60 % des personnes atteintes de narcolepsie éprouvent ces expériences souvent effrayantes. Les personnes sans narcolepsie souffrent parfois de paralysie du sommeil et/ou d’hallucinations hypnagogiques/hypnopompiques, en particulier si elles sont extrêmement privées de sommeil. Ces personnes, cependant, n'auront pas de cataplexie.

En conséquence, la narcolepsie peut causer des problèmes importants dans tous les aspects de la vie, y compris à l'école, au travail, dans les relations et à la maison.

L’approche systémique, l’outil “Moi comme parent”

Il m’arrive fréquemment de choisir l’approche systémique pour certains de mes jeunes patients, car vous pouvez vous imaginer que beaucoup de grands problèmes de comportements laissent des marques dans la famille et aux parents. Les liens ont parfois besoin d’être renforcés, dirigés et supportés. L’outil “Moi comme parent” fait littéralement des miracles et je l’utilise depuis des années et des années !

La Trousse doit laisser la parole aux parents, dans une attitude d’écoute marquée par le respect de leur expérience et de leur vision. Cette trousse est essentiellement un ensemble d’outils de communication, qui permet d’enrichir l’application des programmes de soutien éducatif existants dans différents contextes d’accompagnement individuels ou de groupe, auprès des parents d’enfants de 0 à 11 ans. Mais je l’ai utilisée avec des enfants/adolescents plus vieux également ; il suffit d’adapter les propositions.

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Merci d’embarquer dans cette belle, grande et lumineuse aventure sur 10 épisodes, et vos commentaires et questions sont toujours les bienvenues !

Zoothérapeutiquement vôtre,

AUDREY DESROSIERS

Retour sur l'été et ENFIN la rentrée !

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Chèr(e)s collègues et partenaires !!!

Comme vous nous avez manqué ! L’été fut doux et occupé, nous avons le grand privilège de voir évoluer les petits et grands sur la Ferme thérapeutique Dadado pendant la période estivale et nous avons donc profité de ces belles occasions pour tester le nouveau matériel et créer des interventions en mode « on se lâche lousse » !

Comme depuis le début d’année, nous avons toujours ce merveilleux partenariat avec FDMT et oui, vous trouverez en bas de page le code promo si jamais vous souhaitez faire quelques petits achats pour vos futures interventions ou activités (bonjour les belles familles et services de garde qui nous suivez !).


Par où commencer ?!!

On bouge avec Joey Jump

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En plastique hyper rigide, qui résiste à pas mal d’ardeur, cette catapulte que l’on active par le pied vient avec 2 pochettes à propulser. Bon, après je me suis vite aperçue avec mes petits hyper-actifs que tout peut se catapulter. Hahaha.

Les gâteries pour le chien ou le chat se sont rapidement imposées également. Ne faites pas comme moi cependant, sur le gazon ce n’est vraiment pas idéal car la catapulte s’enfonce. Malgré mes nombreux essais, ils ont voulu poursuivre leurs tentatives. Une saine compétition s’est installée entre eux, calculant distance et force du coup. Nous avons eu un plaisir fou ET ils ont accepté de surcroît les calculs, de donner une chance aux animaux (qui parfois ne saisissaient pas où était passée la gâterie), ainsi que d’attendre leur tour, être un bon perdant ou un bon gagnant et s’encourageaient.

Les cubes de glace (sucette glacée pour le lapin en période chaude) peuvent se révéler à surveiller. Pour des raisons évidentes ! Les plus grands ont voulu ajouter un bloc de bois pour surélever la catapulte, pour de meilleurs résultats. Assurez-vous de mettre vos partenaires d’intervention un peu à distance. Leur motricité globale étant à travailler, les miens pouvaient parfois accuser une certaine maladresse quant à l’estimé de la zone d’atterrissage hahaha.

Vraiment, plaisir pour tous ! Hermine était pas mal excitée de ses envolées !

La planète des émotions

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À la base développé pour les jeunes de 3 ans à 7 ans, le jeu la planète des émotions est conçu pour aider les enfants à comprendre les émotions ressenties par plusieurs personnes dans une grande variété de situations et ainsi favoriser le développement de l'empathie.


Toutefois, comme vous l’avez déjà deviné avec ces images, j’ai utilisé ce jeu auprès de mes patients atteints d’Alzheimer. Utilisant les inférants, ils doivent déduire pourquoi les personnages sur les cartes réagissent comme il le font, selon les indices visuels des mises en situation.

Simone accueille avec perles, dorure et attitude. Elle choisit les cartes à retourner soit en les grignotant (haha), soit en retirant les morceaux de salade déposés sur celles-ci.

Pour l’avoir utilisé avec des pré-ados vivant avec une syndrome de Gilles de la Tourette avec le plateau de jeu (parce que si ça vient avec, on doit l’utiliser haha) je ne l’ai pas utilisé avec mes personnes âgées. Les cartes en soit suffisaient pour travailler la conservation des fonctions cognitives, la déduction, les inférants, la vision 3D, la mémoire, etc. Sans attendre la consigne, ils me racontaient une histoire déjà vécue en lien avec l’image retournée.

Avec mes pré-ados pas toujours patients, le temps demandé ou suggéré de 30 minutes pour la complétion du plateau de jeu est réaliste et répond à leurs limites ou défis. Ils ont beaucoup apprécié savoir répondre à la plupart des situations et malgré leur âge plus avancé, ils n’ont pas rechigné à jouer. Les situations de réussite ne sont jamais de trop !



Efface et recommence

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Ce super dé effaçable a tellement été utilisé pour la plupart de mes interventions depuis que je l’ai reçu !! Les actions, les sons à travailler, les consignes à faire exécuter au chien, les consignes de recette pour le hérisson…TOUT, TOUT, TOUT peut se faire avec ce dé ! En plus d’avoir une surface qui empêche l’encre de se transférer, les cotés blancs sont magnifiques. J’avais déjà les morceaux de vêtements magnétiques pour habiller des personnages, et bien ils tiennent ! Trop trop d’avantages et de possibilités avec ce dé magique !!

Pour les familles, je parie que les tâches à faire se feraient drôlement plus rapidement en les dessinant sur levé, pourquoi ne pas donner la tâche de les dessiner à tour de rôle, de même en service de garde ou garderies, à qui le tour de mettre la table ? On dessine les visages des amis, qui choisira la musique douce aujourd’hui ? La solution ? Le dé magique !

Élise Gravel c’est la vie !

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Hahaha, mais sérieusement ! Élise Gravel c’est la vie ! Ce cahier aborde nos émotions mais sans ton moralisateur, avec humour, dérision mais avec beaucoup de tendresse et d’empathie, l’auteure réussi à s’adresser aux jeunes avec justesse. J’ai particulièrement utilisé ce cahier avec un de mes patients en trouble d’attachement, anxiété de performance, pré-ado. Au début un peu craintif, il a vite compris que c’était moins dangereux qu’il n’y parait, de s’ouvrir un peu sur sa réalité émotionnelle.

Ici, moment de calme pour Simone (qui venait de faire 30 minutes de parcours haha). On s’attable et on parle du monstre intérieur lorsque l’on pique une grosse colère.




Motricité fine

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Vous verrez en images, que j’ai combiné ce qui s’apparente à ces perles texturées avec des cocos, de petits poussins à associer, donc en famille de couleurs. Le coco humain avec qui je travaillais, devait fabriquer des colliers pour Welcome selon la famille de poussins. Donc.

Vous devez aussi parfois combiner plusieurs outils pour complexifier certaines consignes. Non sans beaucoup d’efforts, Welcome reçu de très beaux colliers, les poussins ont été nourris… haha plaisir avant tout, non ?

L’avantage de ces perles texturées comme mises en référence, se situe au niveau de la motricité fine et du développement de la force des mains et poignets. Comme elles s’agrippent mieux, les petits mains comme celles de mon 4 ans parviennent, avec un peu d’huile de coude, à réussir la tâche demandée. Oui, je sais, les poussins ne mangent pas de graines de citrouille, mais je n’ai pas osé lui dire, il avait tant de plaisir. Et pour celles qui se demandent, non, Welcome n’est pas venu essayer de les manger… le son qui résonne lui suffit à lui faire passer l’envie hahaha !


Toujours en motricité fine, je sais que j’en ai déjà parlé dans l’article précédent, mais nous nous en sommes tellement servi avec tous nos partenaires pour jouer dans l’eau, parler des rituels de soins, d’hygiène, de douceur, pour le moment calme avant la fin… je les adore, ces accessoires ! Bonjour Nishka et Tao ;)

Let’s go on bouge…mais calmement !!!

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Ce jeu est la vie (bis) ! Pour vrai !! vous pouvez glisser les cartes de positions à effectuer dans le sac à dos du chien, les cacher dans la salle, dans les sous-bois…. sous le lapin… les jeunes de tous âges ont adoré ce jeu !

À un point qu’avec certains c’était devenu l’activité récompense ! J’ai fait ce jeu avec des jeunes présentant de grands défis de motricité globale, avec des jeunes en francisation, avec des ados vivant avec le syndrome Gilles de la Tourette… toujours en zoothérapie, et je vous le garantie, rires assurés mais beaucoup beaucoup d’efforts déployés pour parvenir à tout bien réussir, à la mesure de leurs capacités. Et ils veulent se dépasser !

Pour certaines clientèles, j’avais trié quelques cartes avant de commencer, car certaines positions sont trop complexes selon leur atteinte, mais j’aime aussi beaucoup les cartes blanches qui proposent des positions à faire en bi-nombre. Hyper le fun pour les groupes ! Vraiment, un must ! Ne sous-estimez pas le pouvoir immense de la petite flèche à faire tourner. Même les 4 ans, qui devaient parfois se reprendre 4 fois avant d’y parvenir, persistaient et tenaient à bien le faire !

Oui, vous avez bien vu, malgré la pluie, ils ne voulaient pas arrêter tant que… je vous le donne en mille… toutes les cartes n’aient été faites !

Article un peu plus long, mais… fallait bien que je vous souligne combien ces outils m’ont été précieux depuis que j’ai pu mettre la main dessus ! Encore de belles nouveautés à venir, parce que c’est la rentrée ! Nous avons fait une pause bien mérité en septembre, le temps de laisser tout le monde atterrir, les cocos fraîchement arrivés en service de garde et garderies, les jeunes en scolaire, les plus vieux de se remettre de l’été… nous avons pu offrir à nos partenaires un beau mois de repos, à l’état naturel, sans contrats sans attentes, à jouer dans le bois, se baigner, courir la galipette !

Nous sommes frais et dispo pour le grand retour en force ! Nous sommes emballés de vous compter encore avec nous cette année !

Et comme le veut la tradition… n’oubliez pas : pour tous vos achats en ligne (et pas uniquement sur les jeux décrits dans l’article en question) toute l’année,

en inscrivant en code promo Zoothérapie, vous recevrez 10% de rabais!!!


Bonne rentrée, zoothérapeutiquement vôtre !

Audrey Desrosiers






Nouvelles idées d'interventions et un cadeau pour vous !

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Nous y revoici !

Vous avez beaucoup apprécié les articles précédents à propos des idées d’interventions et comment vous pouvez adapter certains jeux pour la maison. Je m’adresse bien sûr aux zoothérapeutes, mais également aux autres intervenants et aux parents.

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Vous l’avez sans doute vu passer en début de mois, j’amorce avec ce premier article un super partenariat avec FDMT pendant la prochaine année. Oui, cette fantastique boutique spécialisée qui fait tant rêver, qui nous propose toujours des compléments d’articles pertinents et avec qui je suis donc, très honorée de collaborer! Et vous trouverez, à la fin de ce premier article, un SUPER cadeau pour célébrer ce partenariat!!!

Je tenterai d’aborder, aux fil des articles, des jeux et outils qui couvrent autant les émotions, la motricité, et le langage chaque fois. N’hésitez pas à me laisser vos suggestions de jeux/outils que vous souhaiteriez me voir explorer.


Drôles de familles


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Il y a 7 familles, (comme le jeu très populaire), chaque famille est composée d’un grand-papa, d’une grand-maman, d’un papa, d’une maman, d’un garçon, d’une fille et d’un bébé. Le but du jeu, tel que décrit, est de rassembler le plus de familles ensemble. Comme vous le devinez, je ne joue jamais de la réelle façon avec aucun jeux puisque je me sers de ceux-ci pour atteindre divers objectifs lors des interventions. Avez-vous joué à ce jeu de la façon telle que décrite? Je veux vous entendre!

J’ai utilisé ce jeu avec grand bonheur avec plusieurs clientèles. La boîte contient les cartes illustrées de 7 familles comprenant 7 membres, des cartes étoiles pour mimer et d’autres questions pour approfondir, puis des cartes canevas vierges. J’adore les cartes vierges!! Je vous montre mes résultats de leur utilisation plus bas.


Avec les plus jeunes

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J’ai utilisé, avec Hermine et mon fameux (!!!) manteau d’intervention, les cartes pour associer les émotions pareilles (mais représentées différemment sur maman et bébé). La maman heureuse sur le manteau d’Hermine va avec quelle carte que le tout-petit avait dans ses mains. Association, généralisation des apprentissages, ils ont beaucoup aimé!

Vous pourriez faire la même chose en mettant les cartes du manteau dans un sac à dos sur votre animal ou encore dans une boîte, ou même les lui faire chercher à travers la maison. Ça bouge, c’est ludique, toujours gagnant!



Avec les jeunes du primaire

Comme vu sur la photo, avec les jeunes du primaire, Hermine portait les consignes d’interprétation de ces émotions. Beaucoup de fous rires lorsqu’un grand de 6e année devait interpréter un bébé qui boude!! Pour certains, ces interprétations étaient réellement « challengeantes »! À ma grande surprise également, très peu de mes jeunes savaient ce que voulait dire ‘‘bouder’’. Je doute que ce soit parce qu’ils ne boudent jamais… haha!


Clientèle adolescente avec déficience intellectuelle

Ici, avec ma belle lapine Simone, nous avons joué à pêche dans le lac (principe de la canne à pêche, et j’ai apposé des trombones sur les cartes étoiles pour les rendre aimantées). J’ai choisi les cartes à développement, les ados étaient tous verbaux. Ce fut réellement surprenant, la tendresse exprimée lors de cette séance. Chacun se permettait également de suggérer d’autres alternatives. Au lieu de répondre seul, chacun désirait donner sa réponse. De beaux moments!

Excellent également pour l’empathie, le développement d’idées, le langage, la projection dans le temps (passé/futur). L’enseignante était ravie! Oh, et pensez à plastifier vos cartes… Simone en a mangé une et certains cocos avec moins de motricité en ont fripé quelques-unes.

Les cartes vierges

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Cette fois-ci, en classe de francisation, classe d’accueil de jeunes immigrants, nous avons abordé les émotions chez les animaux. Ressentent-ils de la jalousie?

Ressentent-il les mêmes émotions que les humains? Que pensez-vous de ces images, est-ce que ce chien est réellement triste, pourquoi dis-tu que celui-ci semble fâché?

Très intéressant de voir leur grand sens de l’observation lors de la lecture des comportements des animaux présents au fil des rencontres. Suite à ces apprentissages, ils s’auto-régulaient entre eux, d’instinct. « Allez, laisse-lui de l’espace, tu vois qu’elle ne se sent pas bien en ce moment, les énergies sont trop hautes. »

Wow, la zoothérapeute était pas mal fière!

Pour poursuivre l’encrage de ces apprentissages et de ce nouveau vocabulaire, j’ai laissé une photocopie agrandie de la carte vierge, leur demandant à chacun, pour la prochaine rencontre, de se dessiner dans l’émotion qu’ils ressentent le plus souvent. Je vous montre quelques exemples reçus.

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Très touchée de leur ouverture, honnêteté, candeur et enthousiasme à poursuivre la séance. Je crois que vous pouvez voir leurs origines et émotivité avec ces brefs esquisses. Vraiment, des interventions qui peuvent prendre vie dans divers milieux, bien au delà des règles générales énoncées à l’endos du jeu.


Le train des phrases

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Ai-je besoin de dire à quel point on aime d’amooouuurrr les jeux éducatifs Placote? Si vous ne connaissez pas encore, lâchez tout et courez les découvrir! Pour les autres, je me suis amusée avec le train des phrases ce mois-ci.

*On salue la diversité représentée dans les choix de petits personnages « chauffeur de locomotive » à faire avancer! On aime!

Très résistant et de bonne qualité, ce jeu est conçu pour les enfants de 3 à 5 ans qui ont un développement neuro-typique sinon pour tous âges! Mes clientèles avec déficience intellectuelle ou mes personnes âgées ont également beaucoup apprécié! Ne vous limitez pas aux âges inscrits sur les boîtes, jamais!

Dans l’optique de la stimulation du langage, le jeu propose d’allonger les phrases avec des compléments de lieu et de temps. L’enfant apprend par l’exemple. À force d’entendre des phrases plus longues, il pourra les construire et les utiliser par lui-même en spontané ensuite. Les situations loufoques introduites comme des anachronismes font bien sourire, petits et grands!



Roulettes de couleurs et cartes images associées

J’ai proposé uniquement les roulettes de lieux (vertes et bleues) aux personnes âgées avec démences, car ce niveau de complexité leur convenait selon mes observations. Des séances d’allongement de phrases pouvaient durer environ une quinzaine de minutes avec eux. Nous alternions ensuite avec quelque chose de plus physique, dynamique pour donner un temps de repos. Il en fut de même avec les tous petits. Assurez-vous de valider leur reconnaissance des saisons et fêtes proposées sur ces deux roulettes avant de commencer.

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Avec les jeunes, ensuite, en augmentant le niveau de difficulté ou en poursuivant les apprentissages, les 4 roulettes pouvaient être laissées à choisir sans problème. J’ai dû (une fois), insister pour changer de roulette car mon coco était devenu un peu trop « expert » d’une roulette et ne voulait plus en changer (!!!).

Hihi, pas fou hein!

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Chaque couleur de roulette (jaune, vert, bleu et mauve) possède 20 cartes-images. Pour les besoins de mes interventions et clientèles, je n’ai pas joué avec les cartes de consignes tel que « recule de trois cases », etc. De même que pour certaines clientèles, je ne me suis pas servie de la planche de jeu du train à conduire sur laquelle les petits personnages avancent.

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Les cartes-images d’action

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Avec les 3 à 5 ans

Parcours avec le chien (bonjour Welcome ici sur la photo) : les petits passaient également dans le tunnel après le chien (!!!) et devaient décoller une carte-image pour ensuite tourner la roulette à la sortie du tunnel pour la création de leur phrase. Les plus habiles choisissaient de mimer les actions avant de nous épater avec leur longue phrase. Pour une gradation réussie, pensez à regrouper les actions faciles ensemble, et ensuite les actions plus complexes. Exemple facile : boire un verre d’eau, puis plus complexe : La maman offre une boîte de chocolats au papa.

Pour les familles, vous n’avez pas de réel tunnel? Soit! Quelques chaises pour passer dessous, un manche à balai pour enjamber, et 3 chaudrons pour faire un « slalom » feront amplement l’affaire!

Courses de vitesse

J’ai collé, à l’aide de velcros, les roulettes sélectionnées (ici vertes et mauves) au mur et les jeunes devaient courir piger une carte-image à un extrémité de la salle (dans l’enclos du cochon d’inde), réussir le « slalom »/parcours à obstacles, et venir tourner la roulette avant que Sissi (le cochon d’inde) n’ait fini son morceau de salade.

C’est comme les renfos avec la bombe, mais version vivante! Beaucoup de petits cris se sont faits entendre!

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*Hahaha, l’image est trompeuse : les roulettes ne sont pas si grandes, c’est ma belle Mimi qui est petite!

Mimi, en bonne joueuse, participe avec son manteau d’intervention où la roue est apposée. Comme elle sait rester calme lorsque demandé, le jeune arrive à tourner la flèche avant son prochain mouvement. Ce qui aurait été, disons, plus sportif avec la belle Hermine qui ne cesse de bouger!! À la maison, pour ajouter du plaisir et du mouvement, piger une carte-image, tourner la roulette et demander à l’enfant d’aller dans la pièce sélectionnée (dehors dans la cour, dans la cuisine) avant de formuler sa belle longue phrase. Les jeunes rigolent aussi beaucoup lorsque les phrases sont impossibles, par exemple : La fille fait du patin dans la cuisine!


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Toujours avec Sissi le cochon d’Inde, on cache dans les petites maisons dans l’enclos les cartes-images, et selon ses envies de grignoter, c’est elle qui décide quelle carte sera dans quel ordre. Puis, quand je vois que le coco commence à devenir un peu fatigué, je tente toujours une petite performance… Les phrases nous font grandir, alors regarde moi pousser pendant que tu allonges tes phrases!

Rares sont les cocos qui ne s’y mettent pas avec moi! Une belle façon de conclure joyeusement une intervention en les maintenant en situation de réussite et motivés!

Puis, à la maison, au moment de la collation, pourquoi ne pas en profiter pour séparer le goûter selon les paquets de cartes-images, la motivation du ventre ne ment jamais! Hihihi!


J’ai également fais des séances de stimulation langage en zoothérapie avec ma tourterelle rieuse Lou. Difficile un peu à voir sur cette photo (elle est sur sa cage de transport, au sol et les enfants la caressent doucement en récompense après chaque phrase). Les cartes-images sont placées autour d’elle, avec des récompenses sur chacune des cartes. Lou nous indique quelle carte choisir. L’émerveillement des petits au contact de ma tourterelle était sans précédent! On apprécie mon expressivité sur cette capture. Je l’ai combinée à un autre jeu qui demandait de nourrir les bébés oisillons de Lou ;)

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Puis, dans la catégorie « OMG j’y crois pas c’est trop génial… », celles et ceux qui me connaissent bien, vous savez mon amour infini pour les bulles de savon en début et fin d’intervention… celles-ci :

Oui!!!!! Vous avez bien lu! Des bulles de savon parfumées aux baies bleues de Jelly Belly! Le système de monte-descend de la baguette à souffler peut être quelque peu difficile à exécuter pour les touts-petits, mais avec une démonstration, fini les doigts qui farfouillent au fond de la bouteille pour la fichue baguette, et que dire de l’odeur! Sans tomber sur le cœur, elle rend les séances de bulles (excellentes pour les praxies et les muscles du visage-bouche) encore plus amusantes!! Les cocos et plus grands ont grandement apprécié!


Je vous avais annoncé un cadeau pour vous… nous y voici enfin !

Au bout du museau en partenariat avec FDMT vous offrent 10% de rabais.png

Pour tous vos achats en ligne (et pas uniquement sur les jeux décrits dans l’article en question), pour toute l’année, en inscrivant en code promo Zoothérapie, vous recevrez 10% de rabais!!!

Danse de la joie!

N’hésitez pas à me communiquer vos besoins, questions et commentaires. Je serai ravie de vous offrir plus d’idées d’adaptation, tant pour les familles que pour les zoothérapeutes. Bonnes explorations!

Zoothérapeutiquement vôtre,

Audrey Desrosiers

Sécuritaire la zoothérapie ?


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C’est la question que se posent plusieurs personnes qui, un jour ou l’autre, entendent parler de la zoothérapie. Et d’autant plus si elles sont directement ou indirectement touchées par cette approche. Car, des risques, il y en a. Mais il y a aussi toute une série de mesures pour les prévenir, ainsi que des règles d’éthique et de déontologie pour encadrer cette pratique.

Lorsque l’on comprend les bénéfices possibles de la zoothérapie, il est tout naturel de se questionner sur les risques qui peuvent être encourus et les moyens pris par l’intervenant en zoothérapie pour les prévenir et les gérer.



En effet, on ne peut négliger les risques de blessures, de morsures, d’allergies, de comportements agressifs, de zoonoses (maladies transmissibles de l’animal à l’humain et vice-versa), d’attachement entre le client et l’animal, etc. On pense beaucoup au client quand on parle de tels risques, mais ceux-ci s’appliquent également à l’intervenant en zoothérapie ainsi qu’à l’animal partenaire.

L’intervenant en zoothérapie doit mettre en place un cadre garantissant une certaine sécurité pour tous dans sa pratique. Ceci comprend, entre autres, la compétence et la formation de l’intervenant et de son animal partenaire, les assurances de responsabilité civile et professionnelle, un protocole en cas d’incident ou d’accident, la sélection des participants, la sécurité des milieux où est pratiquée la zoothérapie, un code d’éthique.



Il est primordial que l’intervenant connaisse très bien son animal partenaire; qu’il reconnaisse ses signaux de stress et d’apaisement; qu’il comprenne ce que l’animal lui transmet comme message; qu’il puisse prédire ses comportements. Ainsi, bien des situations fâcheuses peuvent être évitées. Concrètement, cela signifie que l’intervenant choisit avec soin son animal partenaire en s’assurant qu’il est socialisé, équilibré et mature. L’animal est suivi de près par son vétérinaire et il a reçu tous les vaccins. Il est propre et sa présentation est soignée. Bref, l’intervenant doit s’assurer que son animal partenaire est en bon état de santé physique et psychologique. C’est sa responsabilité d’être prévenant quant aux besoins de son animal et de le préserver des risques. C’est aussi la responsabilité de l’intervenant d’établir clairement, auprès de l’établissement pour lequel il travaille, son protocole de gestion de risques et de l’arrimer avec ce qui se fait dans l’établissement, par exemple la marche à suivre en cas d’incident. Il doit intervenir dans le respect de la philosophie, des valeurs et des règles d’éthique de l’établissement.



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De plus, il doit mettre en œuvre les mesures nécessaires, en éduquant et en informant le personnel et la clientèle du milieu, pour que sa propre approche soit respectée dans sa globalité (règles de sécurité par rapport à l’animal, respect des limites du contrat, etc.). L’important est de se souvenir qu’il faut trouver l’équilibre acceptable pour chacun entre risques et sécurité. Car un risque bien géré est propice à l’ouverture, aux changements et à la croissance pour chacun des acteurs.


Il faut noter que la profession de zoothérapeute, ou plutôt d’intervenant en zoothérapie, n’est pas un titre protégé, elle n’est régie par aucun ordre professionnel ni aucune association. Plusieurs écoles privées offrent une formation en zoothérapie. Une seule formation au Québec est reconnue par le Ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport, il s’agit de l’attestation d’études collégiales (AEC) Stratégies d’interventions en zoothérapie offerte par le Cégep de La Pocatière .

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La zoothérapie est souvent pratiquée par des professionnels en relation d’aide qui ont ajouté la zoothérapie à leur champ de compétences en suivant une formation, d’où l’importance de s’assurer et de bien vérifier la formation de base de l’intervenant et voir s’il appartient déjà à un ordre professionnel (ex. : ordre professionnel des travailleurs sociaux, psychologues, ergothérapeutes, physiothérapeutes) ou à une association (ex. : éducateurs spécialisés) dans le domaine de la relation d’aide. Dans ce cas, sa pratique est régie préalablement par son ordre professionnel ou son association. Ce qui signifie que sa pratique est balisée par un code d’éthique et de déontologie qui agit dans un cadre légal et qu’il possède des assurances de responsabilité civile et professionnelle.

Ainsi, il est tenu à la confidentialité et au secret professionnel. De plus, certains intervenants en zoothérapie ont mis sur pied leur propre code de déontologie pour leur entreprise. Dans tous les cas, les intervenants en zoothérapie doivent respecter le code de déontologie de l’établissement où ils offrent leurs services. Également, lorsqu’on parle de zoothérapie, on parle bien sûr d’animaux. En tout temps, l’intervenant doit tenir compte des considérations éthiques envers son animal partenaire.

L’intervenant en zoothérapie ne veut pas d’un animal-robot. Il veut un animal qui a de vrais comportements animaliers naturels, ce que l’on appelle l’autodétermination, car c’est cela qui permet d’être vraiment aidant avec une personne en besoin. L’intervenant en zoothérapie vise une collaboration réelle, une inclusion de tous les acteurs dans la relation et pour cela, le rôle et la considération de l’animal ne doivent pas être de second ordre.

Dans les faits, ces considérations éthiques envers l’animal peuvent se manifester de différentes façons, en voici quelques exemples : un suivi vétérinaire régulier, l’animal partenaire ne doit pas présenter de douleurs ni de blessures, il doit prendre des pauses, il doit être respecté dans ses décisions, il doit être protégé de l’abus ou du danger lié à la clientèle, etc. L’animal est un être sensible et intelligent, il doit être considéré comme tel tant par l’intervenant que par les clients. C’est le travail de l’intervenant d’éduquer sa clientèle au respect de l’animal. Bref, l’animal doit aussi y trouver son compte, c’est un partenaire, ne l’oublions pas!



Source: Tous ces textes sont tirés de La zoothérapie, sous tous ses poils, dont les auteurs sont Marie-Ève Bernier, Nathalie Beaudin, Maryse Perreault, Joannie Bouliane-Blais, Caroline Charron-Laporte, 2011 – Tous droits réservés ©